Immobilier : L’activité va-t-elle continuer aussi bien qu’en 2016 ?

Immobilier / 2016

L’institut d’études de marché et d’opinion BVA a mené son enquête pour évaluer les activités immobilières de 2017. Avec près de 850.000 transactions dans le marché de l’ancien, les performances de 2016 surpassent les records historiques. Le neuf a également connu une année fructueuse. Mais les sondages BVA ont tendance à démontrer que 2017 sera moins profitable à l’immobilier.

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L’influence des taux sur la dynamique immobilière

En un an, les taux du crédit immobilier ont connu une baisse continue, atteignant leur record de faiblesse de (1,31%). Selon Crédit Logement/CSA, décembre a vu une augmentation assez modeste, affichant des taux à 1.34% en moyenne. La hausse est donc enclenchée. Et pourtant, les conditions prévalant au long de 2016 permettaient d’investir dans des biens de superficie plus importante dans la majorité des villes françaises. La faiblesse des taux optimisaient effectivement le pouvoir d’achat des acquéreurs, assurant un rebond fulgurant du marché.

Des conditions qui suscitent le pessimisme

Dans son sondage portant sur « le climat de l’immobilier au second semestre 2016 », BVA corrobore la théorie selon laquelle les taux détermineront la dynamique immobilière de 2017. 78% des demandes de crédit immo ont été validées, permettant aux français d’investir à des conditions plus qu’attractives. Mais avec la hausse enclenchée en décembre, les acquéreurs semblent moins enclins à concrétiser leurs projets. L’investissement ne se limitant pas à la valeur vénale, l’incertitude sur l’évolution des taux se conjugue aux soucis portant sur les charges (mensualité, factures énergétiques, travaux, assurance, etc.).

Une anticipation difficile de la situation financière

Si 2016 a été propice à l’immobilier, 2017 risque de voir un léger déclin. Le sondage BVA démontre que seuls 20% de français tablent sur une amélioration de leurs finances contre 31% qui misent plutôt sur la dégradation de leur situation. Ce qui laisse 49% de ménages comptant sur une stabilité. Le pessimisme est donc valable dans ce domaine également.

Les contrecoups d’une hausse immobilière fulgurante

Les français adoptent une attitude circonspecte. A plus forte raison, les conditions pour investir judicieusement ne sont pas à leur portée. L’essor phénoménal que l’immobilier a subi en 2016 cède place à la prudence. Pour certains, ça a été l’année permettant la concrétisation des projets élaborés entre 2012 et 2014. Le nombre moyen de transactions annuelles dans l’ancien était évalué à environ 700.000. Face aux chiffres de l’an dernier, BVA définit le phénomène comme un « rattrapage ».

Immobilier et politique : une relation non négligeable

Fin 2014, le dispositif Pinel a été instauré pour optimiser l’investissement dans le neuf. Début 2016, c’est le champ d’action du PTZ qui est élargi à l’ancien. Ce ne sont que des exemples de mesures politiques ayant boosté le secteur. Cependant, la période post-élection occasionnera probablement un remaniement. Les décisions du futur gouvernement en place pourraient en effet bouleverser le marché immobilier. Quoi qu’il en soit, BVA estime que les principaux facteurs déterminants demeurent les taux appliqués par les banques octroyant des prêts immobiliers.

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