Crédit immobilier : les cinq questions pour mieux choisir une assurance

Crédit immobilier

Quelques jours plus tôt, les parlementaires ont voté en faveur d’une possibilité de résilier l’assurance souscrite pour un crédit immobilier chaque année.

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Quels sont les impacts de cette disposition ?

La loi Hamon prévoit la possibilité de résilier une assurance crédit au bout de 12 mois. Les emprunteurs ne mesuraient pas réellement les options qui s’offraient à eux. Un nombre infime d’entre eux osaient en tirer avantage. Désormais, si l’assurance couvrant un crédit immobilier ne convient pas à l’emprunteur, il est libre de choisir un contrat moins cher à la fin de la première année. Ceci s’applique aux contrats souscrits dès la fin de ce mois et de ceux en cours à compter du 1er janvier 2018.

A quel prix peut-on souscrire à cette assurance ?

En règle générale, les emprunteurs négligent le taux d’assurance en faveur de celui appliqué à leur crédit immobilier. Il s’agit pourtant d’une erreur monumentale, sachant que l’assurance peut s’avérer aussi onéreuse que les intérêts appliqués au prêt lui-même. Le bureau d’études BAO a déterminé que les assurances contractées auprès des établissements bancaires représentent dans les 21 000€, pour des intérêts qui représentent environ 22 596€. Ces chiffres sont applicables à un emprunt de 150 000€, remboursable sur 19 ans.

L’assurance déléguée est-elle intéressante ?

On pense souvent qu’une assurance déléguée est moins coûteuse que celles que l’on peut souscrire auprès des banques. Effectivement, la plupart sont extrêmement accessible. Pour un prêt immobilier contracté sur 20 ans, un emprunteur de 36 ans bénéficie par exemple d’un taux allant jusqu’à 0,13% en assurance déléguée contre 0,39% auprès de sa banque. Les différences sont fréquemment flagrantes, principalement pour les emprunteurs de 66 ans et plus. Les experts précisent cependant que la qualité des assurances fournies n’influent aucunement ces prix.

À qui profitent cette assurance ?

Le rapport d’études mentionne que les jeunes âgés de 26, 36 et 46 ans, de même que pour les seniors ayant passé le cap des 66 ans, sont plus avantagés par les assurances alternatives. Ces tranches d’âge bénéficient en effet d’un écart de points plus conséquent. Néanmoins, il peut s’avérer judicieux de simplement renégocier le taux dans l’éventualité où la situation de l’emprunteur a évolué depuis que le crédit lui a été octroyé. C’est par exemple valable pour les personnes guéries d’une maladie ou qui ont arrêté le tabagisme.

Ce dispositif influera-t-il sur les taux de crédit immobilier ?

Quelques courtiers s’interrogent à ce sujet dans la mesure où la rentabilité des banques risque d’être affectée. Les emprunteurs ayant intérêt à souscrire à une assurance alternative sont ceux qui ont obtenu un emprunt récent. Depuis quatre ans, les taux sont pourtant au plus bas.

 

De ce fait, les établissements bancaires pourraient être confrontés à des marges négatives à la résiliation du contrat d’assurance. Les banques seront donc contraintes de trouver une alternative, ce qui laisse présager la hausse des taux. D’autres options sont toutefois envisageables, à l’instar de l’augmentation des frais de dossiers ou une compensation sur les frais assurantiels en cas d’accidents et autres risques.

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